Le maitre se rapprocha de la jeune femme, et prit délicatement sa main avant de parler. Il lui proposait de la raccompagner et lui indiqua même l'emplacement de sa chambre. Cristylia l'écouta attentivement sans rien dire encore. Il la relâcha ensuite et s'éloigna un instant. Les mains jointes, le visage inexpressif, elle le regarda reprendre son équipement et revenir près d'elle avec. Il reprit sa paume et y déposa le tout avant de la refermer. Après quoi, il expliqua qu'il le lui offrait car il pouvait s'en faire un autre.
Memory se tut toujours, mais déganta son autre main pour passer ses fins doigts sur les courbes de l'arc.
*C'est vraiment du grand art...* commenta-t-elle pour elle-même.
Un sourire se dessina alors progressivement sur ses lèvres. Elle inspira profondément et se redressa. Un éclat de malice brillait de nouveau dans ses yeux quand un petit rire sincère s'échappa de sa gorge. S'il se relâchait pourquoi pas elle ? Ses épaules se secouaient en cadence tandis qu'elle riait encore quelques secondes avant de prendre la parole. Elle passa une main dans ses cheveux avant de commencer d'une voix douce :
" Je crois que votre gentillesse n'a d'égale que la folie dans laquelle baigne ce château maitre Heartlight..."
Elle le fixa ensuite bien en face et reprit sur un ton assuré :
" Mais si je peux me permettre... je te trouve quelque peu idiot.
D'une part, parce que tu m'offres cette arme alors qu'elle est d'une qualité impressionnante, et je doute qu'on vous l'ait faite par hasard. Par conséquent, je me dois de la refuser. " fit-elle en tendant légèrement le bras.
"D'autre part, tu me laisse mon entière libertée, ce qui est tout à fait normal et à ton honneur. Mais en vérité tu meurs d'envie que nous restions ensemble, et tu oses à peine le dire..."
Elle marqua une très courte pause et continua plus vive :
" Mais voyons ! nous ne somme plus des enfants, et je ne suis pas en sucre, mon... don m'a permis de voir bien des choses, et ce que j'ai pus en retenir, c'est qu'il faut vivre l'instant présent !"
Elle soupira une seconde et conclut :
" Je crois que ta tendresse m'a quelque peu ramolie. Il va falloir que j'y prenne garde !
En attendant, allons boire un verre dans ma chambre, qu'en dis-tu ?"
Elle saisit gentiment sa main, et attendit sa réponse avant de faire un pas.