Qui êtes-vous ?
- Nom : Aciera
- Prénom : Iulitta
- Surnom : Ira
- Âge : 37 ans - 14 ans en apparence
- Race : Infans (ou Enfants du Sang selon la région.)
- Classe: Gamine perdue ?
- Monde d'Origine : Terre de Vigna
- Signe particulier : Ses yeux rouges et son tatouage.
- Tour : Des Arcanes.
Approchez qu'on voit un peu à qui on a affaire...
Physique : D'une taille convenable pour une enfant de 14 ans avec son "presque" mètre 60, Ira dissimule ses grandes pupilles rouges sous une longue chevelure blonde platine, où frange et épis ont pris racine. Avec ses yeux, sa peau très pâle lui a longtemps valu les plus agréables des sobriquets, comme
pauv' tare, sale monstre ou albinulle (très vite ravalés sous le regard hostile de Iulia, cela dit en passant...), sa vie humaine durant. Au Château, sa frimousse d'ange et ses immenses prunelles en font la plus choyée des Infans, bien que sa magie y soit sans doute pour quelque chose... Ses lèvres peu charnues et son petit nez pointu complètent le tableau d'une Ira au sortir de l'enfance. Sur son bras trône fièrement son tatouage, marque du Seigneur Dÿzar. Entourant l'entiereté de son bras, ses runes anciennes et immuables indiquent son rang et son Maître.
Ira et son petit corps svelte ne pèsent pas bien lourd : ses formes sont celles d'une nouvelle adolescente, la poitrine à peine formée, les hanches inexistantes, les doigts fins d'une fillette. Rien de bien attirant si ce n'est une allure de poupée que l'on brise sans mal. Ou plutôt d'une brindille au vent. En revanche, l'Infans est très agile de ses jambes et de ses mains, surtout lorsqu'il s'agit de grimper aux arbres ou d'échapper à l'ennemi de tous... La cuisinière. Et bien que cela ne lui soit pas très utile une fois dans le Château des Fous, ses 30 années de course folle lui auront au moins permis de l'atteindre.
Caractère : Lors de ses premières années, Ira se révéla être une enfant facile, douce, gentille, rieuse et naïve. Sous la protection de sa farouche jumelle, elle n'avait pas besoin de se défendre ou d'imaginer tout le mal que l'on pouvait penser d'elle. A 4 ans, elle voyait simplement la vie en rose. Les choses se compliquèrent lorsque le Seigneur Dÿzar l'emmena au Château. Arrachée à ses proches, ou plutôt à sa soeur, souffrant de l'erreur des démons, seule et incapable de se défendre, l'Infans aurait pu mal tourner. Grandir trop vite et perdre sa vie si courte.
La magie de sa soeur et la bonté du Seigneur furent son salut. Choyée et protégée, plus proche que jamais de Iulia et oubliant le geste cruel de ses parents grâce au Mage, Ira fut en quelque sorte remise sur pied. Toujours aussi douce et rieuse. Moins naïve, plus méfiante face à l'inconnu du Château. Plus consciente de la vie et son contraire, mais accordant néanmoins sa confiance avec une dangereuse facilité. Affectueuse, peut-être trop. Attachante jusqu'à être collante. Timide et pourtant bien curieuse. Paresseuse, voir fainéante. Un peu butée selon certains. Joueuse et largement gamine, comme tout Infans. Et toujours désespérément incapable de se défendre convenablement...
Ira ne connaît rien à la sorcellerie, si ce n'est son minuscule bouclier. Aussi, bien qu'elle irradie de magie, le moindre petit sort provoque son admiration et son respect le plus total. Un respect qu'elle accorde généralement à tous, aux adultes le plus souvent. Un respect emprunt d'une gêne qu'elle ne sera pas la première à briser... Elle qui a vécu si longtemps - 30 ans - en compagnie de ses semblables, elle ne peut que s'émerveiller (et sans doute s'inquiéter) de chaque petite chose découverte dans ce nouveau monde. Un endroit glacial comparé à Vigna, par ailleurs. Et si il y a bien une chose qui la rendra particulièrement ch*ante au sein du Château, ce sera sa plainte éternelle du froid ambiant, alors même qu'elle rechignera longtemps à couvrir son tatouage dont elle est fière.
Racontez-nous votre histoire...
Iulitta et Iulia sont nées esclaves parmi les esclaves. Parfaites jumelles à la peau pâle et aux cheveux blonds, leur seule différence vient des yeux rouges de Iulitta. Filles de forgeron et d'agricultrice, leur foyer vit dans la petite cité d'Eigna, tirant son nom de leur Volcan. Y règne le Seigneur Dÿzar, invocateur et mage démon. Comme dans toutes les cités dominées par les êtres de feu, Il y est maître des esclaves et dirige d'une main de fer la communauté démon. Néanmoins, c'est avec avec certaine souplesse qu'il exploite les hommes : comme partout ailleurs, l'humanité s'est réduite telle une peau de chagrin depuis la guerre, diminuant le nombre de mains travailleuses et la fertilité des terres. Protéger ses esclaves et en prendre soin devint ainsi une priorité pour la plupart des Seigneurs...
Les jumelles vivaient donc paisiblement à Eigna, sans autre problème que les remarques déplaisantes à l'égard de Iulitta et de ses yeux. Mais la petite fille s'en fichait. Elle avait Iulia et sa mère, Iulia et ses voisins, Iulia et son amour. Avec sa soeur, Iulitta n'avait besoin de personne, pas même d'un papa fort et protecteur : Iulia remplaçait sans problème cet homme absent. Elles passèrent toute leur petite enfance à 2, sans se soucier du reste du monde. Après tout, la vie d'esclave à Eigna n'était pas la plus redoutée grâce au Seigneur Dÿzar et à sa bienveillance intéressée. Iulitta était une enfant facile, souriante, gentille, naïve et faible. Iulia était capricieuse, colérique, rancunière, protectrice et forte. Inséparables, les pires instants de colère ne pouvaient éloigner Iulitta de sa soeur. Même les douleurs de sa magie naissante... Car les yeux rouges de Iulia se dévoilèrent à ses 5 ans : l'Infans était née.
C'est dans le ventre des femmes que naissent les Infans. Ancien don des Anges aux hommes, ils symbolisaient leur dernier espoir, leur ultime tentative pour échapper à l'envahisseur. Les Infans, aussi nommés Enfants du Sang, étaient les seuls humains baignés de magie et par là même capables de rivaliser avec l'ennemi. Mais ces êtres aux yeux rouges exceptionnellement puissants tombèrent sous la coupelle des démons par un coup du sort funeste. Une légende si pénible à entendre pour les hommes qu'elle fut définitivement bannie des histoires au coin du feu. Car depuis lors, désormais esclaves des Seigneurs de la guerre, les Infans ne sont devenus rien d'autre que des réservoirs de magie inépuisables... Et préservent à présent les hommes de la cruelle persécution des démons.Puisque Iulia était l'Infans apportant honneur et privilèges à la famille, Iulitta fut reléguée au rang de simple tare sans le moindre intérêt. Même sa mère qui, bien que préférant l'aînée avait donné à la cadette tout l'amour possible, l'abandonna pour choyer son Infans voué à partir. La venue tardive de son pouvoir l'avait trompée, elle qui croyait voir Iulitta destinée au Maître Démon, c'était sa petite Iulia qui devait la quitter ! L'enfant qu'elle pensait pouvoir garder près d'elle, à défaut des deux... Iulitta devenait la pauvre paria incapable d'au moins sauver l'honneur de sa famille, et de sauver sa soeur. Mais elle ne ressentit pas la haine des autres. Usant de sa colère, Iulia la protégea des mauvaises langues. Celles qui depuis sa naissance avaient prédit la malédiction de cette enfant aux yeux rouges. Rien, finalement elle n'était qu'une erreur de la nature !
Le Seigneur Dÿzar, après avoir appris l'existence de l'Infans, se rendit donc chez les Aciera. Iulia afficha sa puissante colère et devint ainsi Ira, 4ème fille du mage. Selon la tradition, sa magie devait être scellée par un tatouage, marquant son nom et son appartenance au Seigneur. Une simple formalité accomplie d'habitude par 2 démons à la solde du Seigneur. Le jour où Iulia devait être scellée, la mère des jumelles décida de s'opposer au Seigneur. En désespoir de cause, elle réalisa ce qu'aucun parent n'aurait pu faire, ni réprouver. De sa cueillette elle tira le fruit aux vertus narcotiques et le glissa dans les mains de sa petite Iulia. Et échangea son ange contre la paria. Iulitta fut scellée sous l'ire et emportée. Au petit matin, Iulia céda à la plus grande des fureurs et tua père et mère. Et Iulia mourut, consumée par sa colère.
Bien que proscrite, la légende raconte que l'Infans fut le dernier enfant des Anges, qu'ils confièrent aux hommes. Puissant mais incontrôlable, le premier sombra dans la folie. C'est sa descendance, soigneusement protégée, qui éclaircira les hommes sur ses pouvoirs. Les Infans naissent anonymes, sans distinction aucune. Leur magie n'émerge que vers les 3 ans, lorsque leurs yeux virent au rouge. Une marque qui les suivra toute leur longue et pénible vie... Car les Infans sont, en théorie, immortels. Le corps suit leur maturité, et non l'inverse. Une maturité terriblement lente et imprévisible. Aussi un enfant peut demeurer enfant 100 ans si rien ne l'incite à évoluer, pour devenir un adulte méfiant l'année suivante. Peu de choses poussent l'Infans heureux à grandir : seule la guerre, la cruauté et le malheur provoquent la fin de l'innocence.Il est heureux que les parents de Iulitta aient péri dans les flammes de leur fille, évitant ainsi le terrible courroux du Seigneur trompé. Une telle trahison méritait 100 coups de fouet ! Nullement cruel mais implacable, les humains demeuraient pour lui de simples esclaves sans importance. Surtout lorsqu'ils tuaient des Infans ! Pour de bon ? Rien n'était moins sûr. Le lien entre Iulia et sa soeur n'était pas anodin. Plus que le sang, une chaîne puissante les unissait. Mais quoi ? Le vieux Dÿzar saisit bien vite l'importance et le gâchis qu'étaient ces jumelles en voyant Iulitta pour la première fois. Les runes du tatouage réagissaient au corps de l'enfant, incapables de retrouver la puissance de l'Ire mais soumises à quelque autre force. Après avoir examiné Iulitta et consolé celle-ci, son petit coeur d'enfant le lui révéla : Caritas. Sa force ? Un amour réservé à Iulia, qui seule avait dû le percevoir sous sa peau fragile. La douleur de Caritas avait engendré la colère d'Ira : l'union des soeurs n'était autre que la magie.
Avec plus d'aigreur encore, Dÿzar regretta la mort des esclaves responsables de ce gâchis. Si proche d'une telle puissance ! Il ne lui restait plus qu'une Caritas sacrifiée sur l'autel de l'amour, quelle ironie ! Encore que... Dans sa soif de protection, la véritable Ira avait bien enveloppé sa petite Iulitta de toute sa magie avant de disparaître, mais elle n'appartenait pas à Caritas. Ce n'était qu'une magie incapable d'être libérée sans tout détruire, faute de véritable Ira. Seul l'âge adulte pourrait y remédier. Au mieux se retrouvait-elle à présent avec 2 formes de puissance altérées et dénaturées : Son amour rongé par la colère, sa colère dévorée par la tristesse. Un bien triste spectacle pour le Mage démon...
A chaque génération naissent tout au plus 14 Infans. Venus des Anges mais possédés par la magie démoniaque, chacun représente l'une ou l'un des 7 vices et vertus. Les 14 Infans ne coexistent que très rarement, les démons craignant sans doute un quelconque miracle à réunir ainsi 14 demi-anges. La maîtrise de la magie, aussi difficile que redoutée, ne peut se faire totalement qu'à l'âge adulte. L'enfant ne dompte rien mais n'use pas, le jeune découvre et se retient, l'adulte domine et terrasse. Aussi les Infans n'atteignent-ils jamais cet âge, sacrifiés sur l'Autel de Caïn à la première menace. Mais avant que cette fatalité ne survienne, ces êtres se voient choyés et protégés telles des pierres précieuses...Le Seigneur Dÿzar était sage et bienveillant, aussi décida-t-il de garder la malnommée Ira à ses côtés et de la choyer jusqu'à lui faire oublier son passé. Elle ne devait pas grandir ! Qu'au moins la dernière Aciera survive à cette malédiction... Mais Iulia était vouée à rester auprès de Iulitta, telle une protectrice dans l'éternel face aux malheurs. Iulitta n'avait jamais eu besoin de personne d'autre, après tout. Tant que Iulia veillait, quelque part dans son esprit, tout irait bien. Même si elle ne pouvait plus la serrer dans ses bras, sa soeur était plus proche que jamais. Ira ne grandirait pas ! L'affection donnée dans le château du Seigneur fut telle que la petite fille ne gagna au final que quelques années, pour devenir une ravissante enfant de 8 ans. Les seuls humains qu'elle devait désormais côtoyer étaient les domestiques et ses semblables, dont les liens étroits renforçaient encore la magie du Maître.
Durant les 30 années de sa douce vie au château, Ira découvrit le monde des Seigneurs voués à se battre éternellement les terres volcaniques de Vigna. La guerre à laquelle on la préparait ne vint jamais frapper à la porte du sage Dÿzar, mais l'apprentissage n'en fut pas moins entier. Comme tous les Infans, elle fit connaissance avec les règles de sa nouvelle maison, comme celle de toujours conserver son bandeau sur les yeux à l'intérieur. Puissants, les Infans ne devaient rien savoir de l'usage véritable de la magie, encore moins des invocations et des cercles runiques destinés à accroître les pouvoirs du Seigneur. Les maîtres lui enseignèrent l'art de l'esquive et de la fuite sous forme de jeux entre Infans. Le Seigneur lui expliqua comment maîtriser la colère pour éloigner le feu de l'ennemi, et l'amour de Iulia pour parer aux coups adverses. Le reste du temps, elle et les autres Infans ôtaient leurs bandeaux pour jouer dans les jardins du Château, nature artificielle accordée par la magie. Iulitta goûtait au bonheur simple d'une paisible vie.
Mais parce que la guerre est le lot de tout Seigneur sur Vigna, celle-ci finit par atteindre la cité de Dÿzar, et sa propriété toute entière. La puissance du Démon ne fut parée qu'après un long et pénible siège, lorsque l'ennemi se trouva 2 alliés dans les voisins directs d'Eigna. Leur but était somme toute très simple : tuer le Seigneur, piller ses terres et posséder ses Infans. Mais Dÿzar, dans sa grande sagesse, avait scellés ces derniers au moyen de runes uniques. Ils lui appartenaient pour l'éternité, en témoignait l'immuable tatouage. Personne ne pourrait user de ses 4 Infans, aussi puissants soient-ils ! Lorsque la protection du Château céda et que les Seigneurs investirent les lieux, ils ne trouvèrent qu'une cuisinière hurlant leur défaite dans une hystérie proche de la folie. Dÿzar et ses Infans quittaient la tanière : le Démon connaissait le danger des runes sur ses enfants. Un revers de médaille somme toute cruel, puisqu'à défaut de posséder la puissance du vaincu, les ennemis la détruiraient... Pour chercher à la recréer.
Ira court. Un bandeau sur les yeux qu'elle n'arrive pas à défaire, elle galope aussi vite que le vent, n'écoutant que la voix du Maître. Elle sent ses frères à côté d'elle, ils fuient eux aussi. Sous ses pieds, l'herbe défile et disparaît. La magie du Seigneur ne les protège plus. Il ne guide plus ses Infans. Où est-il ? Ira veut s'arrêter, une main l'emporte. Sa servante, Laura ! Il ne faut pas s'arrêter, il faut courir le plus loin possible. Jusqu'au volcan, où ils seront à l'abri. Le Maître ne peut plus les aider. Est-il mort ? Laura s'en fiche, il faut courir. Ira s'arrache les poumons mais galope toujours. Si seulement ils pouvaient lui tenir la main... Peut-être que... Non ! Laura lui hurle encore, pas de bouclier. Rien, rien ne peut arrêter 3 Seigneurs ligués contre un dernier. Mais Caritas veut aider. Iulia aussi. Ira sent son frère vaciller. Elle vacille aussi. L'herbe a disparu, la pierre lui brûle la peau. Enlève-moi ce bandeau ! Laura ! Laura... Sa main devient légère, le souffle du vent lui pèse. Son pied frappe quelque chose, ou bien est-ce sa jambe tout à coup lancinante qui la heurte au sol ? Et ce bandeau qui refuse de partir ! Ira le sent humide. Iulia...
Tout à coup, Ira n'a plus 11 ans. La pierre chaude a disparu et le froid l'emporte dans une bourrasque.
Mais... Qu'est ce qui traine dans votre sac ? Et puis, de quoi êtes vous capable ?
Possessions : Rien grand-chose si ce n'est quelques douceurs dans les poches...
Dépense de points (niv2) :
- Acrobatie : 3
- Artisanat :
- Combat :
- Connaissances :
- Magie : 1
- Tir :
Dons :- Soin naturel : La magie de Caritas coulant dans ses veines, c'est naturellement qu'Ira soigne ses égratignures sans même s'en apercevoir, laissant simplement sa magie oeuvrer.
- Ecran protecteur : De la taille d'un petit bouclier, cette magie lui permet de parer un coup d'une force moyenne. Il disparaît au bout de quelques secondes, ou juste après l'attaque.
- Maîtrise du feu : Ne vous y trompez pas, Ira ne crée pas le feu ! Elle peut, au mieux, détourner une flamme de sa voie, mais nullement en maîtriser la direction ou le renvoyer à l'ennemi.
[Et voilà enfin une fiche ! A 4h du matin, normal quoi.]